Départ 9h30 après une vraie nuit cette fois. Rebelote, c’est vers downtown et ses grattes-ciel qu’il faut aller pour régler le problème du réseau téléphonique (coucou les petits streams improvisés des concerts pendant le Rolling Loud). On se retrouve dans la pire assiette du combo bacon oeufs toasts pour 3.50$. Honnête. Il est temps de longer l’océan et de foncer vers le Nord ! Wynwood et ses graffitis nous ont donné rendez-vous. Longue marche rectiligne sous un soleil de plomb. C’est lui le plus gros mafieux de Miami. Il te saigne jusqu’à la dernière goutte et te transforme tranquillement en homard.
Les anciennes zones désaffectées se transforment en toile à ciel ouvert et les oeuvres sont soignées.
Le street-art impose son style au fur et à mesure que les blocs défilent. Pas grand monde dans la rue mais les bâtiments se font de plus en plus décorés. Les anciennes zones désaffectées se transforment en toile à ciel ouvert et les oeuvres sont soignées. Les habitations sont de toutes les couleurs, on tombe dans le quartier à taille humaine où se mélangent logements, bars et autres petits commerces. Il y a un côté Brooklyn, mais pimenté à la sauce sudiste.
Enorme portrait de B.B. King dans la cour d’un restaurant, il est l’heure de la portion de ribs et Pale Ale et IPA made in America. La serveuse, chef des cheerleaders de son université me recommande de retourner de descendre un peu plus au Sud. Un peu perdu, je me retrouve nez à nez avec un skatepark improvisé dans un square grillagé où seuls deux tables en bois permettent de se mettre à l’abri du soleil derrière un arbre au vétuste plumage.
« You ever heard ‘bout DNA yo’ ? »
Rencontre avec une bonne bande de mecs du quartier. Ca trick sec sur le bitume brûlant, ça affiche ses tatouages comme les rois du tieq’. Au milieu, le vétéran jamaïcain, la quarantaine, qui a emmené son fils en Europe le temps d’un voyage, supervise l’évolution de son petit sur une planche. Il faut dire que Zion a.k.a Z , 8 ans, ride déjà comme un prince. Les autres skateurs qui ont grandi ensemble atteignent la vingtaine. Aujourd’hui certains ont des enfants et s’entraînent sans relâche pour devenir pro’. Cameron, Alex, Jt… tous des mecs excessivement sympas qui partagent ce qu’ils ont et qui ne te font pas partir les mains vides. Miami tu surprends et séduits par ton intensité. Il va peut-être falloir lever le pied demain pour avoir de l’énergie lorsqu’il faudra rentrer dans l’arène du Rolling Loud. Ice Cube valide : « Today was a good day ».
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